vendredi 3 octobre 2008

Jusqu'à quand ?

Depuis 20 ans, de réformes en réformes, ce sont de véritables jachères de services publics qui s’installent sur nos territoires.

C’est aussi le cas en sarladais où les services publics disparaissent les uns après les autres :

- le tribunal de Commerce,
- de nombreux postes supprimés dans l’Education Nationale, élémentaire et secondaire, et menaces sur nos maternelles (déclaration du ministre DARCOS),
- privatisation d’EDF (plus d’accueil sur Sarlat, augmentation des tarifs),
- privatisation de France Télécom (zones blanches importantes dans le département pour les mobiles et l’ADSL),
- fonctionnement à temps partiel des gendarmeries et de la poste,
- suppression des perceptions de Carlux, Salignac et celle de Domme prochainement,
- suppression des arrêts de train à Souillac et Gourdon.

Et, pour couronner le tout, on nous annonce la privatisation de La Poste (zones qui ne seront plus desservies, et augmentation des tarifs). Des menaces pèsent sur le poste de sous-préfet de Sarlat.
Quant à l’Hôpital, avec la nouvelle réforme, rien ne garantit la pérennité des services existants, même si la construction d’un nouvel établissement est envisagée.

Ces décisions et ces projets à venir portent tous des coups mortels aux principes sur lesquels ont été fondés les services publics en France : proximité, égalité de traitement des citoyens sur tout le territoire, statut des agents et des fonctionnaires les protégeant de l’arbitraire politique.

La crise actuelle du capitalisme démontre que la déréglementation, l’absence d’Etat, le tout profit amènent obligatoirement à des catastrophes.

L’heure n’est pas à la privatisation des services publics, mais à leur renouvellement, leur renforcement et leur développement pour répondre aux besoins quotidiens de tous.

Le temps est venu de résister. Partout des citoyens se mobilisent. Déjà des collectifs sont en action en Dordogne.

Dans cet esprit, nous vous invitons à venir discuter dans le cadre d’un forum des services publics qui aura lieu le


samedi 18 octobre, à 17 heures


à la salle socio-culturelle de la Borie,

à CENAC





jeudi 10 juillet 2008

Pour faire une bonne soupe, il faut : des produits frais et sains et… une pincée d’honnêteté

Depuis le mois de mars, Fédéric Inizan est parti en croisade contre le communisme et les communistes ( voir le contenu de ses différents blogs )

Après avoir fait de moi sa cible préférée, il s’en prend, cette fois si à Jacques Auzou, maire communiste de Boulazac et Conseiller Général du canton de Saint Pierre de Chignac.

L’attaque est récurrente, elle dénonce l’alliance droite - parti communiste dont l’origine est à relier à l’histoire de la Résistance, mais aujourd’hui la cause serait moins noble puisqu’elle se ferait pour des motifs « alimentaires. »

Le dernier avatar de cette alliance conte nature est l’élection au Syndicat d’Electrification, dont la présidence vient d’échapper à Pascal Deguilhem, nouveau député PS de Périgueux et Conseiller général de Neuvic.
Ce syndicat est original, beaucoup de départements en sont dépourvus sur injonction européenne, mais en Dordogne sous la pression des élus toutes tendances confondues, il a été maintenu après négociation avec le Préfet sur la base d’une représentation de toutes les communes.
Ainsi, notre département dispose d’un outil efficace pour des projets d’extension de lignes ou d’enfouissement, sans surcoût pour les communes, son financement étant assuré par les abonnés et le Ministère de l’industrie ; quant à sa gestion elle est placée sous le contrôle des élus .
Ce syndicat est cogéré depuis 20ans par la droite et la gauche.


L’ élection se fait par secteurs qui sont au nombre de quinze et qui élisent leurs délégués le plus fréquemment sur la base de listes uniques élaborées à la proportionnelle entre la droite et la gauche.
Ainsi en sarladais, cinq délégués ont été élus, deux pour la droite, trois pour le Parti Socialiste présentés sur la même liste.

Au niveau départemental, 84 délégués se sont retrouvés pour désigner leur président et leurs 26 vices présidents.
Les délégués de sensibilité de gauche étaient au nombre de 53 parmi eux trois communistes.
Comme évidemment « ces traites de communistes » ont voté pour la droite, la gauche ne disposait plus que de 50 voix.
Pascal Deguilhem a recueilli 39 voix et Philippe Ducéne 43 voix ! Cherchez l’erreur, où sont passées les 11 voix de gauche qui manquent ?
Le retour du PC vers la religion se traduirait-il par un soudain pouvoir de multiplication des voix ?( se référer au blog de F. Inizan)



En ce qui concerne les vices présidents, les deux candidats à la présidence( P.Deguilhem et P.Ducène) s’étaient prononcés tous deux pour une cogestion droite – gauche avec un bureau paritaire.
Engagement respecté puisque le bureau est composé de13 vices présidents de gauche et 13 vices présidents de droite.
A gauche deux sont communistes, Jacques Auzou et François Labatut, maire de Peyzac le Moustier, les onze autres sont socialistes ou divers gauche.
La circonscription de Sarlat est bien représentée avec sept vices présidents : Guy Leymarie, maire de Basillac, Yves Moreau , maire et conseiller général d’Hautefort, J.Paul Mouillac, maire de Marnac, Germinal Peiro, maire de Casletnault, député de Sarlat, conseiller général de Domme , J.Pierre Saint Amand, maire de Lacropte et conseiller général de Vergt sans oublier Jacques Auzou et F.Labatut.

L’indemnité pour cette responsabilité est fixée à 600 euros nets par mois.
Si on se met à raisonner comme Frédéric Inizan, force est de constater que certains de ces élus ont un appétit plus débridé que d’autres et ce n’est forcément celui qui est désigné à la vindicte publique qui est le plus vorace!!!

En conclusion si on n’y prête pas attention on passe vite de la soupe à la salade….




AU SUJET DES ELECTIONS SENATORIALES :

Les conseils municipaux ont élu vendredi 27 juin leurs délégués pour les futures élections sénatoriales qui vont se dérouler au mois de septembre.
A Sarlat 29 délégués ont été désignés, cela correspond à l’ensemble du Conseil Municipal.
Pour ma part, comme déléguée et adhérente du Parti Communiste, je voterai pour les deux candidats que va présenter mon parti.
Frédéric Inizan à travers son blog et je l’en remercie me permet de vous informer et de vous confirmer que notre courant politique sera bien présent à cette élection comme la dernière fois où Louis Delmon et moi-même avions été candidats.
Je rappelle que Louis Delmon était présent au second tour avec le soutien du Parti Socialiste , il avait d’ailleurs réalisé un excellent score.
Nos candidats sont désormais désignés avec la volonté de respecter la parité.

Titulaires: Jacques Auzou, maire de Boulazac et conseiller général de Saint Pierre de Chignac
Isabelle Conte, maire adjointe de Mussidan

Suppléants : Armand Zaccaron , maire de La force, et conseiller général de ce même canton
Anne Marie Gorre, conseillère municipale de Firbeix


Après les élections municipales qui ont vu une progression très significative de la gauche, les candidats communistes sont bien déterminés à créer le rassemblement le plus large possible autour d’une volonté affirmée de s’opposer à la politique de la droite.
Ils poseront clairement l’utilité d’élus décidés à relayer la colère, la détresse et les exigences des populations et à proposer une autre politique.

Annick le Goff

vendredi 7 mars 2008

Allocution d'Annick le Goff au meeting du 7 mars

Meeting de fin de campagne du 1er tour des municipales de Sarlat la Canéda.


Bonsoir à toutes et tous,


C’est avec une réelle satisfaction que je m’exprime ce soir en tant que porte-parole des candidats communistes engagés sur la liste « Sarlat La Caneda à vivre et à partager ».


À Sarlat comme dans de très nombreuses autres villes en France, les communistes ont fait le choix de se mobiliser pour faire aboutir une démarche de rassemblement la plus large possible, en capacité de présenter un front commun à gauche apte à s’opposer à la politique dévastatrice de la droite et gagner partout des foyers de résistance au service des populations.


Cet objectif nous l’avions rendu public dés le mois de septembre en affichant clairement notre volonté de faire gagner la gauche à Sarlat à partir de quatre critères fondamentaux et de nature selon nous à permettre la réussite de cet objectif :



L’unité de la gauche devait se construire sur les bases d’une gauche ouverte à des femmes et des hommes prêts à s’engager, à prendre des responsabilités à égalité de droits avec des représentants des partis politiques ;


Le rassemblement de la gauche devait se faire sans exclusive, le plus largement possible, aucun parti ne pouvant prétendre aujourd’hui représenter la gauche dans son ensemble et surtout dans sa diversité ;


le rassemblement à gauche devait se construire à partir d’un contenu exprimant clairement des orientations de gauche à l’opposé des politiques néolibérales dominantes permettant de poser les bases à l’échelon local d’alternatives progressistes ;


Dernier et quatrième critère le renouvellement des pratiques politiques par la mise en exercice de la démocratie participative conçue comme une nouvelle culture du partage du pouvoir.



L’heure de faire le bilan n’est pas d’actualité, plus important est de mesurer le chemin parcouru depuis ce mois de septembre.


Ce soir je suis en mesure de dire que nous sommes sur le point de réussir, que nous avons ensemble dans notre diversité, avec nos expériences multiples, nos compétences, notre désir d’apporter du changement dans cette ville, nous avons fabriqué du commun et tant mieux si les communistes ont été utiles , mais au final le projet que nous présentons aux sarladaises et sarladais porte la signature d’ une équipe de 29 femmes et hommes ancrés dans la vie de Sarlat et qui ont eu envie de faire ensemble.


Ce que nous vous proposons c’est avant tout un projet d‘avenir, dont les contours ne sont pas totalement dessinés, car nous voulons avec vous mener à bien ce chantier au long court, nous voulons vous redonner la main dans les changements à opérer dans cette ville et ils sont importants.


En premier lieu nous souhaitons revitaliser la vie démocratique de la cité, en faisant de la participation des habitants un levier pour mener à terme des réalisations, des projets et plus fondamentalement pour vous redonner du pouvoir sur les décisions prises trop souvent en votre nom et sans consultation préalable et sans informations suffisantes.


Pour ce faire, nous nous engageons à mettre publiquement en débat les questions concernant les grandes orientations budgétaires.En un mot nous voulons être davantage des élu(e)s de devoir que de pouvoir.


Comme vous avez pu en prendre connaissance, notre programme ne comporte pas de propositions pharaoniques : il développe une vision globale à long terme de la ville reposant sur des valeurs fondamentales comme la solidarité et un nouveau type de développement qui allie environnement, qualité de vie et maîtrise des activités humaines afin de les inscrire dans la durée sans hypothéquer l’avenir des générations futures.


C’est aussi un programme ouvert qui ne demande qu’à être enrichi, voire réorienté.


Toutes les propositions que nous avançons tant en matière d’infrastructures, d’équipement que de services ou d’actions événementielles sont le fruit d’une volonté politique forte et affirmée : celle de restaurer le lien social, le collectif qui permet aux individus de construire « ce vivre ensemble »  rempart contre les égoïsmes, les peurs, le racisme voire la violence. Nous voulons d’une ville à haute valeur humaine.


Comme nous voulons être des élus d’engagement au côté de la population pour défendre les services publics, les libertés et les droits de l’Homme, si lourdement attaqués actuellement par une droite décomplexée et revancharde qui vient de prendre l’initiative de ce coup de force contre la démocratie qui tire un trait sur l’expression souveraine du peuple émise lors du référendum sur le traité constitutionnel européen.


De même que seuls les parlementaires communistes se sont opposés unanimement à ce coup d’État institutionnel, vous nous trouverez toujours à vos côtés chaque fois que des atteintes seront perpétrées contre les droits collectifs et individuels des personnes ou des salariés.
Enfin , Sarlat, ville de réputation internationale par la richesse de son patrimoine se doit d’être ouverte sur le monde, en lien avec ce qui bouge, en solidarité avec les peuples qui souffrent soit pour des raisons économiques, politiques ou de conflits armés.


Les échanges, les rencontres culturelles, les jumelages sont autant d’initiatives que nous souhaitons promouvoir : ils participent tous à leur manière de la fraternité, de la connaissance et de la reconnaissance de l’autre auprès duquel on peut apprendre, s’enrichir et s’apprécier.


Nous sommes à la veille de la Journée internationale des Femmes, permettez-moi de nous associer à ce combat toujours actuel de l’égalité revendiquée comme un droit et non comme une concession faîte aux femmes.


Partout dans le monde du capitalisme débridé, les droits des femmes sont en recul : leurs conditions de vie et de travail de plus en plus dures, leur avenir et celui de leurs enfants dangereusement hypothéqué, les violences à leur encontre se multiplient, des menaces pèsent en Europe sur le droit imprescriptible des femmes à disposer de leur corps par le biais de législations de plus en plus restrictives en matière d’IVG.


Alors, dimanche, les femmes ont tout à gagner d’un vote en faveur des listes et des candidats de gauche.
Au même moment je ne peux m’empêcher d’avoir une pensée pour Ingrid Bettencourt retenue prisonnière depuis 6 longues années et dont la toute récente escalade guerrière d’Uribe compromet la libération. Par delà les océans nous lui adressons un message d’encouragement et l’assurons de notre soutien , Ingrid tient bon, des médiations s’organisent un peu partout pour te rendre à la liberté et à ta famille, tu dois garder confiance.


Ce détour n’est pas anachronique.Il accroche Sarlat, patrie de La Boétie, dans sa vocation à être une ville citoyenne. Sarlat que nous voulons toutes et tous voir remettre le cap à gauche.
Dimanche deux objectifs :



Sanctionner la droite et sa politique antisociale, contre Sarkozy, battre De Peretti !


Instaurer le changement à Sarlat en vous donnant les moyens de vous réapproprier votre commune et d’intervenir dans la construction de son avenir.




Pour cela une seule liste à voter et à faire voter sans modération : « Sarlat la Caneda, une ville à vivre et à partager ».

lundi 3 mars 2008

Parution papier de "la voix du Périgord Noir"

L'édition de "La voix du Périgord Noir" datée de mars 2008 est sortie et a été distribuée sur la commune de Sarlat à l'occasion des élections municipales.Une version pdf est téléchargeable en cliquant sur l'image de sa "une" ci-dessous:


Bonne lecture...

vendredi 22 février 2008

Immigré sans papiers, mon frère


J’aurais pu naître n’importe où, je n’ai choisi ni l’heure, ni l’endroit.

Quand j’entends Hortefeux, ministre des expulsions et de l’indignité nationale annoncer que des quotas de « reconduites aux frontières » sont mis en place et que l’ensemble des forces de police et de gendarmerie du territoire sont mobilisées sur cet objectif prioritaire j’ai tout d’abord le sentiment d’une immense honte.

Honte car ces images d’arrestation d’enfants, de femmes et d’hommes par les forces de l’ordre me renvoient, même si je sais que les temps ont changé et que ça n’est pas la même chose, l’image d’autres « rafles » d’enfants, de femmes et d’hommes par les mêmes forces d’un « ordre » qui se disait alors nouveau. Honte, car je me dis que les leçons de l’histoire semblent ne servir à rien et qu’il suffit de remplacer le juif par l’arabe ou le noir ou le chinois sans papier pour obtenir le même résultat et trouver un bouc émissaire à tous les malheurs du « bon » peuple (le chômage, le déficit des régimes sociaux, la baisse du pouvoir d’achat...) pour que la haute bourgeoisie puisse continuer sans soucis à mettre la nation en coupe réglée et à se rouler dans le luxe le plus éhonté. Honte, car on sait où commence la politique du bouc émissaire, mais qu’on ne sait jamais à quels torrents d’abjections elle peut nous mener.

J’ai honte et je pense alors à tous ces jeunes rencontrés au cours de mes périples au Maroc et qui ne voyaient d’autre perspective d’avenir que tenter sa chance clandestin en Europe. On a souvent l’image de ces bateaux surchargés abandonnés à la folie des courants de Gibraltar mais imagine-t-on ce qu’il faut de courage et de désespoir pour tenter pareille aventure ?
Au-delà de la réalité tragique de ces naufragés africains, l’immigration illégale est d’abord et avant tout un formidable trafic humain avec ses filières, ses caïds, ses victimes et ses bénéficiaires. Pour 3000 euros on vend au Maroc un contrat de travail de 3 mois qui permet d’obtenir un visa d’autant à l’issue duquel il est possible de tenter sa chance. Imagine--on le profit que fait l’esclavagiste qui fait venir de la main d’oeuvre travailler dans ses vergers ou sur ses chantiers en lui faisant payer comme rêve une somme supérieure à celle qu’il lui versera pour le travail réalisé ?
Conscient que le gouvernement de Sarkozy et de l’UMP n’œuvre pas pour l’intérêt national mais pour les intérêts particuliers de la grande bourgeoisie, on est en droit de se demander alors ce que cache la politique de quotas du sinistre Hortefeux.

Le nombre de clandestins est par essence difficile à évaluer, le Bureau International du Travail l’estime à un minimum de 400 000. Le nombre de 25 000 expulsions ne peut sérieusement apparaître comme une volonté d’en finir avec l’immigration illégale. Tout d’abord parce qu’en imaginant que le flux d’immigrants se tarisse il faudrait un minimum de 16 ans pour renvoyer dans leur pays d’origine tous les clandestins, et ensuite parce qu’il faut être complètement naïf pour croire qu’on puisse stopper ces flux poussés par la misère sans réduire considérablement l’écart de richesse et de développement qui nous sépare des pays du sud. Ce dont on ne prend absolument pas le chemin.

Dès lors quel sens peut bien avoir la politique gouvernementale autre qu’augmenter la pression sur les sans-papiers afin de les faire vivre toujours plus dans la peur, de les précariser toujours davantage et d’aggraver leurs conditions d’exploitation pour le plus grand profit de ceux qui les emploient, mais aussi pour faire pression sur les conditions de travail et les revenus de l’ensemble des salariés. En les désignant comme boucs émissaires et victimes les plus fragiles de sa politique de destruction des libertés publiques, le gouvernement UMP de Sarkozy indique à l’ensemble de la population que le développement d’une solidarité active avec les immigrants illégaux est une question centrale dans la résistance qu’elle a à lui mener.

Le monde du travail a tout à perdre à se laisser diviser en tranches, et le slogan qui clos le manifeste du parti communiste de 1848 n’a rien perdu de sa brûlante actualité : « prolétaires de tous les pays unissez-vous ».

lundi 18 février 2008

Laïcité et société libérale

Depuis plusieurs mois, Nicolas SARKOZY intervient dans le domaine religieux. C’est une première dans l’histoire de la France depuis 1905. La laïcité est un des socles de la République et le président en est le garant.

La religion est du strict domaine privé. En agissant ainsi, il prend le risque de réveiller des réflexes communautaires qui peuvent mettre en danger la paix sociale

Alors pourquoi de telles déclarations ?

Nicolas SARKOZY a été élu pour satisfaire les besoins de sa caste. Patrons du CAC 40, et autres grands financiers et industriels représentent environ 10% de la population. Les intérêts de cette classe sont en totale opposition avec ceux des 90% restants. En aucun cas, il ne pourra les satisfaire.

Alors, il fait appel à la religion, l’espoir donné par la religion serait plus solide que l’espoir social. Tout est dit : « Bienheureux, les pauvres….alors que nous nous remplissons les poches !!! »

Personne n’est dupe. Il n’y a pas d’erreur de casting, mais volonté d’envoyer les gens dans les églises pour « retrouver » l’espoir.

La modernité de SARKOZY, c’est le retour au Moyen Age et à l’obscurantisme !

dimanche 17 février 2008

Stop à la mystification

Il est savoureux d’entendre Jean Jacques DE PERETTI déclarer, lors de la présentation de sa liste que les élections municipales ne sont pas politiques. Le débat, d’après lui, est dépassé, éculé ! C’est oublier un peu vite que c’est Nicolas SARKOZY, lui même, repris par Patrick DEVIDJAN, secrétaire national de l’UMP, qui a proclamé que les échéances électorales de mars était un test politique très important pour le gouvernement.

Il faut arrêter de nous faire prendre des vessies pour des lanternes. Toutes les élections sont politiques. Au soir du deuxième tour, si le Maire de Sarlat est toujours le même, la ville sera classée dans les villes UMP, quoiqu’en dise Monsieur DE PERETTI.

Il ne faut pas oublier, non plus, qu’en septembre 2008, se dérouleront les élections territoriales. Les délégués des conseils municipaux désignés par un maire UMP voteront pour des sénateurs UMP et enverront ainsi au Sénat une majorité qui soutiendra la politique de régression sociale actuelle.

Les sarladais ont montré, en 2007, qu’ils ne voulaient pas de ces choix. Il faut qu’ils confirment leur vote en 2008. Ils doivent montrer qu’ils refusent le grand bond en arrière qualifié de « modernité » mis en œuvre par le couple UMP-MEDEF.

  • Est-ce moderne de permettre le travail de nuit des enfants dès 15 ans ?

  • Est-ce moderne d’obliger les gens à travailler le dimanche, à vendre leurs jours de vacances pour espérer gagner plus, car les augmentations sont exclues (malgré les 96 milliards d’euros de bénéfice des entreprises du CAC 40) ?

  • Est-ce moderne de travailler jusqu’à 48 heures par semaine (normes européennes) pendant 42 ans voire 45 ans pour toucher une retraite moins conséquente ?

  • Est-ce moderne de signer des contrats de travail sans aucune garantie ?

  • Est-ce moderne de réduire les prestations de Sécurité Sociale (franchises, déremboursements) pour pousser les gens vers des assurances privées dont les prélèvements réduiront à néant les majorations de gains obtenues en travaillant plus ?

  • Est-ce moderne d’inciter les français à retrouver le chemin des Eglises pour espérer des jours meilleurs ?

Par leur vote en faveur de la liste de la gauche unie, les sarladais montreront qu’ils ne sont pas dupe de cette mystification. Ils montreront qu’ils veulent un véritable changement au niveau local et un arrêt de cette politique rétrograde au niveau national.

mardi 12 février 2008

Le coup de force de Versailles


Ce lundi 4 février 2008, l’histoire retiendra que le parlement réuni à Versailles a signé la mise à mort de la démocratie française.

Dés lors que des parlementaires bafouent la volonté du peuple souverain, exprimée lors d’un référendum, ils vident la démocratie de sa substance et la transforment en une chose purement formelle.

Cette forfaiture est une bombe à retardement, et les forces politiques qui s’en sont rendues coupables auront un jour à rendre des comptes à la Nation tout entière.

C’est à l’idée même de Europe qu’ils viennent de porter un coup fatal, cette Europe qui sera vouée à l’échec si on s’acharne à la construire sans les citoyens voire contre eux.

Mais si par hasard ces « représentants » du peuple s’imaginaient qu’il suffirait d’étouffer la volonté populaire pour parvenir à faire taire l’exigence de changement, ils se trompent lourdement.

Désormais, l’heure est au rassemblent et à la contre offensive, à la création d’un front le plus large possible de toutes les forces citoyennes, politiques, associatives, syndicales, pour remettre la construction européenne sur d’autres bases que celles de la libre circulation des capitaux et de la concurrence libre et non faussée qui demeure le credo du traité de Lisbonne comme l’était celui de la défunte constitution européenne.

Et si finalement, ce 4 février 2008 était le point de départ d’une nouvelle alternative à gauche ?

lundi 28 janvier 2008

L'utopie selon l'UMP


Dans un long article publié dans l’Essor sarladais de la semaine dernière Mr Soufiane Rouissi, membre de l’équipe de Peretti, prétend apporter dans le cadre municipal la solution miracle aux difficultés de plus en plus grandes que rencontrent les étudiants d’origine modeste à suivre des études supérieures. Que ces difficultés soient le résultat de 20 ans d’une casse méticuleuse et délibérée des dispositifs d’aide sociale aux étudiants par les gouvernements successifs du RPR puis de l’UMP, Mr Rouissi n’en dit pas un mot. Et pour cause Mr de Peretti par son action de ministre n’a pas hésité à en être complice.

Le déploiement de nouvelles stratégies de communication devrait permettre, selon Mr Rouissi, de suppléer la détresse dans laquelle se retrouve un nombre de plus en plus grand d’étudiants soumis à la pression de la spéculation immobilière, de l’augmentation du coût de la vie et de la carence des dispositifs d’aide sociale. Si nous traduisons ses propos doctement emballés en termes clairs, Mr Rouissi nous propose d’envoyer les enfants de nos élites dans des universités de qualité, et d’offrir aux rejetons des classes populaires un écran d’ordinateur relié à un serveur d’informations en guise d’accès à la culture et à la formation. Disons le franchement, du haut de sa chaire, Mr Rouissi prend les Sarladais pour des imbéciles.

C’est d’autant plus indécent que la résistance menée cet automne par les étudiants et chercheurs à la politique de casse du service public d’enseignement supérieur et de recherche a été sauvagement réprimée avec des moyens indignes d’une république digne de ce nom : introduction de sociétés de vigiles dans les facultés, présence massive d’indicateurs permettant l’arrestation ciblée des « meneurs » et comparutions immédiates devant les tribunaux ont montré les limites de la démocratie selon Sarkozy et l’UMP.

En fait d’utopie Mr Rouissi, tant bardé de diplômes et de compétences, ne nous propose que du vent, fusse-t’il celui d’une prétendue modernité qui a toujours accompagné la politique libérale de destruction des services publics et des acquis sociaux ainsi que le saccage des ressources naturelles et humaines des peuples et des nations. En fait de spécialiste des technologies innovantes, Mr de Peretti offre aux Sarladais un tartuffe. La ville natale de La Boétie nous parait devoir mériter mieux.

vendredi 18 janvier 2008

Contre Sarkozy, battre De Peretti !


8 mois déjà que Sarkozy a pris en main les rênes du pouvoir et 8 mois qu’il tient ses promesses. Ses vraies promesses, celles qu’il a faites à ses commanditaires du MEDEF et de la haute bourgeoisie. Pas celles qui l’ont fait surfer en démagogue de grand talent (on lui reconnaîtra au moins celui-là) sur la vague des angoisses d’un électorat populaire désorienté par un horizon qui s’assombrit chaque jour davantage. Qu’on juge sur pièces.


Le pouvoir d’achat des plus riches a été augmenté de 15 milliards d’euros de déduction d’impôts dont la note a été présentée à nous tous : Augmentation des carburants et du tabac, hausse des prix des produits de consommation courante et donc de la TVA afférente, augmentation de la pression policière sur les automobilistes et généralisation des radars automatiques...


On va pouvoir travailler plus. On parle même de revenir aux 48 heures gagnées le 1er mai 1919 pour courir après une valeur des revenus du travail qui fond comme neige au soleil tandis que les profits flambent et que les entreprises continuent à disparaître ici pour aller se réimplanter là-bas où la main d’oeuvre est si corvéable à merci. On va même pouvoir travailler plus longtemps. On nous dit 42 ans pour obtenir une retraite qui n’est même pas garantie avec l’étouffement des régimes sociaux sous le fardeau des délocalisations, de la concurrence européenne et de la spéculation financière.


Pour faire passer en force l’ensemble de cette régression sociale dont l’ampleur n’a d’autre équivalent dans l’histoire de la république que celle qui a accompagné la mise en place du régime de Vichy, Sarkozy n’hésite pas à se servir des mêmes armes nauséabondes dont se sont toujours servis les pires ennemis du Peuple. Il entretient et fait grandir les peurs, l’étranger sans papier et le chômeur sont montrés du doigt, le monde du travail est stigmatisé et culpabilisé. Pendant ce temps, il sable le champagne avec Bolloré.


Pour arriver à ses fins, pour aller le plus vite possible, Sarkozy, l’UMP et le MEDEF ne négligent aucune courroie de transmission, tous les leviers de pouvoir leur sont nécessaires. A Sarlat la municipalité est dirigée depuis 19 ans par De Peretti, ami fidèle de Sarkozy et qui prend toute sa part dans la mise en oeuvre de sa politique de casse au service des nantis . N’était-il pas sur les bancs dorés du Fouquet’s fêtant avec le reste de son clan l’arrivée au pouvoir d’une droite décomplexée croyant enfin pouvoir réaliser son rêve de revenir sur un siècle de conquêtes populaires ?


C’est dans ce contexte politique délétère que le Parti Communiste du Sarladais s’est fait le partisan d’une union large de l’ensemble des forces de gauche afin de reprendre la mairie de Sarlat des mains de l’UMP. Il l’a fait en responsabilité, conscient que la dérive droitière des instances nationales du Parti Socialiste rend plus difficile la construction d’une réelle alternative antilibérale. Sur le plan local, le positionnement de la section de Sarlat et son engagement dans la campagne du Non au référendum ont rendu possible la constitution d’une liste commune en vue d’essayer d’enlever à la droite son point d’appui local qu’est la mairie de Sarlat, pour en faire un pôle de résistance au service de sa population.


Nous regrettons que des considérations de type partisane ou d’ambition personnelle n’aient pas permis à toutes les forces de la gauche sarladaise de la LCR aux verts de se retrouver dans cette démarche dès le premier tour des municipales. Pour autant la nécessité du rassemblement des victimes de la politique de Sarkozy et des forces de gauche ne s’arrêtera pas le 9 mars et le Parti Communiste sera toujours disponible et prendra toute sa place dans les luttes qui, malheureusement, ne manqueront pas de devoir s’intensifier.


Quand les blés sont sous la grêle
Fou qui fait le délicat
Fou qui songe à ses querelles
Au coeur du combat commun



(Louis Aragon)



Les communistes du Sarladais

mardi 15 janvier 2008

Appel au député du sarladais, Germinal Peiro


Le 29 mai 2005, le peuple français, dans sa grande majorité a rejeté le Traité constitutionnel européen. Qu'importe, Sarkozy nous en pond un autre soi-disant simplifié, mais qui ressemble comme un frère au premier. Il veut bien sûr le faire approuver par la voie parlementaire car celle-ci est sans risque pour lui. Or, ce que le peuple a fait par référendum ne peut être défait que par référendum, sinon il faut modifier notre constitution.

Contre ce déni de démocratie il n'y a qu'une seule solution : aller à Versailles et voter NON. Déjà 109 parlementaires de gauche et de droite s'y sont engagés. Que vont faire les députés et sénateurs de notre département ? C'est la question que se posent les communistes de la circonscription.

La 4ème circonscription a voté très majoritairement pour le NON, nous appelons donc solennellement notre député Germinal Peiro à respecter la volonté exprimée par ses électeurs. Nous lui demandons en conséquence d'aller à Versailles et de voter non à la réforme constitutionnelle.

Les communistes du sarladais.

mercredi 9 janvier 2008

La démocratie selon la direction du PS : l'irresponsabilité devant les électeurs


Nous n’irons pas à Versailles. Un référendum a rejeté le traité précédent. Un nouveau texte a été préparé. Il me paraît impossible que nous participions à la révision préalable de la Constitution dès lors que nous défendons la voie référendaire plutôt que la voie parlementaire
, a annoncé mardi le président du groupe PS à l'Assemblée nationale, Jean-Marc Ayrault.

Une majorité des 3/5 des parlementaires présents au congrès réunissant l’ensemble des députés et sénateurs le 4 février à Versailles sera nécessaire à Sarkozy pour faire adopter la révision de la constitution lui permettant de faire adopter son « minitraité » de Lisbonne par le parlement. En boycottant le congrès, les députés et sénateurs socialistes adopteraient l’attitude courageuse d’un Ponce-Pilate face au déni démocratique absolu que constituerait l’adoption par les parlementaires d’un traité reprenant l’intégralité des dispositions de la constitution européenne rejetée par les citoyens français lors du référendum du 29 mai 2005. Ils se feraient ainsi les complices du coup d’État constitutionnel qui se prépare et placerait la décision présidentielle au-dessus de l’expression de la souveraineté populaire.

Le fondement d’une démocratie représentative est, à moins que je n’aie rien compris, l’expression de la souveraineté du peuple par l’élection libre de ses représentants afin que ceux-ci légifèrent ou gouvernent en son nom. Ils sont alors responsables devant lui des décisions qu’ils prennent. En refusant de participer à Versailles au congrès les parlementaires socialistes voteraient de fait pour l’adoption parlementaire du « minitraité » en essayant de faire croire qu’ils refusent de prendre à son adoption. Ce faisant ils prendraient une décision contraire à la volonté de leurs électeurs, les 2/3 des électeurs de gauche ont voté contre le traité constitutionnel européen, en essayant d’escamoter leur responsabilité.

Ce serait une manière de nous témoigner ouvertement leur plus grand mépris en nous prenant, osons le dire, pour des cons.

Notre député, le socialise Germinal Peiro a fait campagne en 2005 pour le non au référendum mettant sa position à l’unisson de celle de ses électeurs. J’espère qu’en cohérence avec sa position d’alors il adoptera la seule attitude soutenable pour un démocrate : aller à Versailles et voter contre la modification constitutionnelle qui permettrait à Sarkozy et à l’UMP de s’asseoir sur la souveraineté populaire.

À ce jour son nom n’apparait toujours pas sur la liste des parlementaires s’engageant à respecter la volonté de leurs électeurs.

jeudi 3 janvier 2008

Bonne année 2008 !!!

Bonne année


Il faut vous l'avouer, ce n'est pas avec regret que nous avons vu sombrer 2007 !

Cette année aura vu en parallèle l'influence électorale du Parti Communiste s'amenuiser à un niveau jamais atteint depuis sa création en 1920 et l'offensive de recomposition libérale de la société et les attaques contre les droits sociaux conquis de haute lutte par notre peuple atteindre une intensité quasiment inédite dans notre histoire. Seules les années noires du régime de Vichy et de l'occupation nazie auront vu une grande bourgeoisie aussi arrogante, conquérante et afficher un tel mépris du "petit peuple".

Que la destruction des droits sociaux aille de pair avec l'affaiblissement du Parti Communiste ne doit pas nous étonner. En effet, ceux-ci ont toujours été acquis à des moments historiques où le peuple de France a su porter haut et fort son aspiration légitime à voir les fruits de son travail cesser d'être accaparés par une classe de parasites oisifs.

Quand Sarkozy se fait payer ses vacances par Bolloré, rejeton d'un clan capitaliste deux fois centenaire passant des marchés avec la nation, il affiche ouvertement la collusion entre les grandes fortunes et le plus haut sommet de l'État. Confondre à ce niveau les intérêts de l'État et ceux des grands barons de l'industrie pour son plus grand profit ça n'est plus de la corruption, c'est de la haute trahison.

C'est somme toute cohérent avec le coup d'État institutionnel dont le personnage se fait l'artisan en projetant de faire voter par les parlementaires rassemblés en congrès un traité européen dont l'ensemble des dispositions ont été rejetées par le peuple de France lors du référendum du 29 mai 2005.

L'année 2008 commence pour la démocratie française sous de funestes auspices, il y a urgence à reconstruire une alternative à la politique au service de la seule grande bourgeoisie en vigueur depuis trop longtemps dans notre pays.

L'heure est au rassemblement et à la lutte, plus que jamais vous trouverez le Parti Communiste à vos côtés.

Bonne année 2008 !