lundi 28 janvier 2008

L'utopie selon l'UMP


Dans un long article publié dans l’Essor sarladais de la semaine dernière Mr Soufiane Rouissi, membre de l’équipe de Peretti, prétend apporter dans le cadre municipal la solution miracle aux difficultés de plus en plus grandes que rencontrent les étudiants d’origine modeste à suivre des études supérieures. Que ces difficultés soient le résultat de 20 ans d’une casse méticuleuse et délibérée des dispositifs d’aide sociale aux étudiants par les gouvernements successifs du RPR puis de l’UMP, Mr Rouissi n’en dit pas un mot. Et pour cause Mr de Peretti par son action de ministre n’a pas hésité à en être complice.

Le déploiement de nouvelles stratégies de communication devrait permettre, selon Mr Rouissi, de suppléer la détresse dans laquelle se retrouve un nombre de plus en plus grand d’étudiants soumis à la pression de la spéculation immobilière, de l’augmentation du coût de la vie et de la carence des dispositifs d’aide sociale. Si nous traduisons ses propos doctement emballés en termes clairs, Mr Rouissi nous propose d’envoyer les enfants de nos élites dans des universités de qualité, et d’offrir aux rejetons des classes populaires un écran d’ordinateur relié à un serveur d’informations en guise d’accès à la culture et à la formation. Disons le franchement, du haut de sa chaire, Mr Rouissi prend les Sarladais pour des imbéciles.

C’est d’autant plus indécent que la résistance menée cet automne par les étudiants et chercheurs à la politique de casse du service public d’enseignement supérieur et de recherche a été sauvagement réprimée avec des moyens indignes d’une république digne de ce nom : introduction de sociétés de vigiles dans les facultés, présence massive d’indicateurs permettant l’arrestation ciblée des « meneurs » et comparutions immédiates devant les tribunaux ont montré les limites de la démocratie selon Sarkozy et l’UMP.

En fait d’utopie Mr Rouissi, tant bardé de diplômes et de compétences, ne nous propose que du vent, fusse-t’il celui d’une prétendue modernité qui a toujours accompagné la politique libérale de destruction des services publics et des acquis sociaux ainsi que le saccage des ressources naturelles et humaines des peuples et des nations. En fait de spécialiste des technologies innovantes, Mr de Peretti offre aux Sarladais un tartuffe. La ville natale de La Boétie nous parait devoir mériter mieux.

vendredi 18 janvier 2008

Contre Sarkozy, battre De Peretti !


8 mois déjà que Sarkozy a pris en main les rênes du pouvoir et 8 mois qu’il tient ses promesses. Ses vraies promesses, celles qu’il a faites à ses commanditaires du MEDEF et de la haute bourgeoisie. Pas celles qui l’ont fait surfer en démagogue de grand talent (on lui reconnaîtra au moins celui-là) sur la vague des angoisses d’un électorat populaire désorienté par un horizon qui s’assombrit chaque jour davantage. Qu’on juge sur pièces.


Le pouvoir d’achat des plus riches a été augmenté de 15 milliards d’euros de déduction d’impôts dont la note a été présentée à nous tous : Augmentation des carburants et du tabac, hausse des prix des produits de consommation courante et donc de la TVA afférente, augmentation de la pression policière sur les automobilistes et généralisation des radars automatiques...


On va pouvoir travailler plus. On parle même de revenir aux 48 heures gagnées le 1er mai 1919 pour courir après une valeur des revenus du travail qui fond comme neige au soleil tandis que les profits flambent et que les entreprises continuent à disparaître ici pour aller se réimplanter là-bas où la main d’oeuvre est si corvéable à merci. On va même pouvoir travailler plus longtemps. On nous dit 42 ans pour obtenir une retraite qui n’est même pas garantie avec l’étouffement des régimes sociaux sous le fardeau des délocalisations, de la concurrence européenne et de la spéculation financière.


Pour faire passer en force l’ensemble de cette régression sociale dont l’ampleur n’a d’autre équivalent dans l’histoire de la république que celle qui a accompagné la mise en place du régime de Vichy, Sarkozy n’hésite pas à se servir des mêmes armes nauséabondes dont se sont toujours servis les pires ennemis du Peuple. Il entretient et fait grandir les peurs, l’étranger sans papier et le chômeur sont montrés du doigt, le monde du travail est stigmatisé et culpabilisé. Pendant ce temps, il sable le champagne avec Bolloré.


Pour arriver à ses fins, pour aller le plus vite possible, Sarkozy, l’UMP et le MEDEF ne négligent aucune courroie de transmission, tous les leviers de pouvoir leur sont nécessaires. A Sarlat la municipalité est dirigée depuis 19 ans par De Peretti, ami fidèle de Sarkozy et qui prend toute sa part dans la mise en oeuvre de sa politique de casse au service des nantis . N’était-il pas sur les bancs dorés du Fouquet’s fêtant avec le reste de son clan l’arrivée au pouvoir d’une droite décomplexée croyant enfin pouvoir réaliser son rêve de revenir sur un siècle de conquêtes populaires ?


C’est dans ce contexte politique délétère que le Parti Communiste du Sarladais s’est fait le partisan d’une union large de l’ensemble des forces de gauche afin de reprendre la mairie de Sarlat des mains de l’UMP. Il l’a fait en responsabilité, conscient que la dérive droitière des instances nationales du Parti Socialiste rend plus difficile la construction d’une réelle alternative antilibérale. Sur le plan local, le positionnement de la section de Sarlat et son engagement dans la campagne du Non au référendum ont rendu possible la constitution d’une liste commune en vue d’essayer d’enlever à la droite son point d’appui local qu’est la mairie de Sarlat, pour en faire un pôle de résistance au service de sa population.


Nous regrettons que des considérations de type partisane ou d’ambition personnelle n’aient pas permis à toutes les forces de la gauche sarladaise de la LCR aux verts de se retrouver dans cette démarche dès le premier tour des municipales. Pour autant la nécessité du rassemblement des victimes de la politique de Sarkozy et des forces de gauche ne s’arrêtera pas le 9 mars et le Parti Communiste sera toujours disponible et prendra toute sa place dans les luttes qui, malheureusement, ne manqueront pas de devoir s’intensifier.


Quand les blés sont sous la grêle
Fou qui fait le délicat
Fou qui songe à ses querelles
Au coeur du combat commun



(Louis Aragon)



Les communistes du Sarladais

mardi 15 janvier 2008

Appel au député du sarladais, Germinal Peiro


Le 29 mai 2005, le peuple français, dans sa grande majorité a rejeté le Traité constitutionnel européen. Qu'importe, Sarkozy nous en pond un autre soi-disant simplifié, mais qui ressemble comme un frère au premier. Il veut bien sûr le faire approuver par la voie parlementaire car celle-ci est sans risque pour lui. Or, ce que le peuple a fait par référendum ne peut être défait que par référendum, sinon il faut modifier notre constitution.

Contre ce déni de démocratie il n'y a qu'une seule solution : aller à Versailles et voter NON. Déjà 109 parlementaires de gauche et de droite s'y sont engagés. Que vont faire les députés et sénateurs de notre département ? C'est la question que se posent les communistes de la circonscription.

La 4ème circonscription a voté très majoritairement pour le NON, nous appelons donc solennellement notre député Germinal Peiro à respecter la volonté exprimée par ses électeurs. Nous lui demandons en conséquence d'aller à Versailles et de voter non à la réforme constitutionnelle.

Les communistes du sarladais.

mercredi 9 janvier 2008

La démocratie selon la direction du PS : l'irresponsabilité devant les électeurs


Nous n’irons pas à Versailles. Un référendum a rejeté le traité précédent. Un nouveau texte a été préparé. Il me paraît impossible que nous participions à la révision préalable de la Constitution dès lors que nous défendons la voie référendaire plutôt que la voie parlementaire
, a annoncé mardi le président du groupe PS à l'Assemblée nationale, Jean-Marc Ayrault.

Une majorité des 3/5 des parlementaires présents au congrès réunissant l’ensemble des députés et sénateurs le 4 février à Versailles sera nécessaire à Sarkozy pour faire adopter la révision de la constitution lui permettant de faire adopter son « minitraité » de Lisbonne par le parlement. En boycottant le congrès, les députés et sénateurs socialistes adopteraient l’attitude courageuse d’un Ponce-Pilate face au déni démocratique absolu que constituerait l’adoption par les parlementaires d’un traité reprenant l’intégralité des dispositions de la constitution européenne rejetée par les citoyens français lors du référendum du 29 mai 2005. Ils se feraient ainsi les complices du coup d’État constitutionnel qui se prépare et placerait la décision présidentielle au-dessus de l’expression de la souveraineté populaire.

Le fondement d’une démocratie représentative est, à moins que je n’aie rien compris, l’expression de la souveraineté du peuple par l’élection libre de ses représentants afin que ceux-ci légifèrent ou gouvernent en son nom. Ils sont alors responsables devant lui des décisions qu’ils prennent. En refusant de participer à Versailles au congrès les parlementaires socialistes voteraient de fait pour l’adoption parlementaire du « minitraité » en essayant de faire croire qu’ils refusent de prendre à son adoption. Ce faisant ils prendraient une décision contraire à la volonté de leurs électeurs, les 2/3 des électeurs de gauche ont voté contre le traité constitutionnel européen, en essayant d’escamoter leur responsabilité.

Ce serait une manière de nous témoigner ouvertement leur plus grand mépris en nous prenant, osons le dire, pour des cons.

Notre député, le socialise Germinal Peiro a fait campagne en 2005 pour le non au référendum mettant sa position à l’unisson de celle de ses électeurs. J’espère qu’en cohérence avec sa position d’alors il adoptera la seule attitude soutenable pour un démocrate : aller à Versailles et voter contre la modification constitutionnelle qui permettrait à Sarkozy et à l’UMP de s’asseoir sur la souveraineté populaire.

À ce jour son nom n’apparait toujours pas sur la liste des parlementaires s’engageant à respecter la volonté de leurs électeurs.

jeudi 3 janvier 2008

Bonne année 2008 !!!

Bonne année


Il faut vous l'avouer, ce n'est pas avec regret que nous avons vu sombrer 2007 !

Cette année aura vu en parallèle l'influence électorale du Parti Communiste s'amenuiser à un niveau jamais atteint depuis sa création en 1920 et l'offensive de recomposition libérale de la société et les attaques contre les droits sociaux conquis de haute lutte par notre peuple atteindre une intensité quasiment inédite dans notre histoire. Seules les années noires du régime de Vichy et de l'occupation nazie auront vu une grande bourgeoisie aussi arrogante, conquérante et afficher un tel mépris du "petit peuple".

Que la destruction des droits sociaux aille de pair avec l'affaiblissement du Parti Communiste ne doit pas nous étonner. En effet, ceux-ci ont toujours été acquis à des moments historiques où le peuple de France a su porter haut et fort son aspiration légitime à voir les fruits de son travail cesser d'être accaparés par une classe de parasites oisifs.

Quand Sarkozy se fait payer ses vacances par Bolloré, rejeton d'un clan capitaliste deux fois centenaire passant des marchés avec la nation, il affiche ouvertement la collusion entre les grandes fortunes et le plus haut sommet de l'État. Confondre à ce niveau les intérêts de l'État et ceux des grands barons de l'industrie pour son plus grand profit ça n'est plus de la corruption, c'est de la haute trahison.

C'est somme toute cohérent avec le coup d'État institutionnel dont le personnage se fait l'artisan en projetant de faire voter par les parlementaires rassemblés en congrès un traité européen dont l'ensemble des dispositions ont été rejetées par le peuple de France lors du référendum du 29 mai 2005.

L'année 2008 commence pour la démocratie française sous de funestes auspices, il y a urgence à reconstruire une alternative à la politique au service de la seule grande bourgeoisie en vigueur depuis trop longtemps dans notre pays.

L'heure est au rassemblement et à la lutte, plus que jamais vous trouverez le Parti Communiste à vos côtés.

Bonne année 2008 !